Résister aux lobbies de l’industrie agro-alimentaire, un devoir civique !

Bonjour à tous,

Je n’ai pas pour habitude de publier des articles polémiques, préférant m’impliquer concrètement et positivement pour une agriculture et un jardinage plus respectueux de notre environnement naturel. Mais 2 faits d’actualité récents m’obligent à réagir :

  • Aux Etats-Unis, Monsanto attaque en justice des agriculteurs bio contaminés, à leur corps défendant, par du maïs génétiquement modifié.
  • En France, un viticulteur bio-dynamique est menacé de prison pour ne pas avoir traité ses vignes contre la cicadelle.

Ces exemples sont particulièrement explicites. Les lobbies de l’industrie agro-alimentaire veulent la mort du bio…

Résister est donc une simple question de survie.

Monsanto attaque les agriculteurs bio contaminés par les OGM

Là, on marche complètement sur la tête… La victime (aucun agriculteur bio n’a envie que ses cultures soient contaminées par des OGM) se retrouve accusée !

En effet, en juin dernier, un jugement prononcé par la Cour d’Appel fédérale des Etats-Unis déboute la cinquantaine d’agriculteurs bio engagés dans une bataille juridique contre Monsanto. Le géant de la Biochimie, Monsanto (ou Mon Satan comme disent certains…) conservent ainsi le droit de poursuivre en justice tout agriculteur dont la production contiendrait plus de 1 % d’OGM !

Ben oui, évidemment, l’agriculteur biologique est un délinquant ! Ses cultures de maïs contiennent plus de 1 % d’OGM. Il a donc violation de brevet…

« Mais c’est à l’insu de mon plein gré. Jamais je n’ai voulu que mes cultures soient contaminées et donc invendables en bio ! Car ne répondant alors plus au cahier des charges de l’agriculture biologique… »

Voleurs, je vous dis ! Les productions OGM sont des productions de qualité. Vous volez le fruit d’années de recherche. Allez, en prison !

Cultures non OGM...
Cultures non-OGM…

Mais résumons la question.

Chez Monsanto, faire du fric en vendant des semences de merde (premiers bénéfices) qui impliquent inévitablement des traitements chimiques* (et hop, encore des bénéfices !) et non-reproductibles par les agriculteurs ou jardiniers (encore du bénéfice assuré sur la durée…), susceptibles (un pléonasme) de contaminer les variétés anciennes (bénéfice assuré à long terme car impliquant la disparition à plus ou moins longue échéance de ces variétés…) ne leur suffit plus… Leurs victimes doivent aussi payer !!!

Big Brother est bien là. Résistons !!!

*Pour ceux qui l’ignoreraient encore, les OGM sont peut-être résistantes à certaines maladies déterminées… Mais encore plus vulnérables à toutes les autres…

Un viticulteur menacé pour ne pas traiter ces vignes

Un viticulteur de Côte-d’Or est convoqué prochainement devant la justice pour avoir refusé de traiter ses vignes contre la flavescence dorée.

Résumons les faits :

En juin dernier, un arrêté préfectoral ordonne le traitement de « l’ensemble des vignobles de la Côte d’Or » au moyen « d’une application unique d’un insecticide » contre la cicadelle, insecte vecteur de la flavescence dorée (maladie de la vigne présente notamment dans le nord Mâconnais, en Saône-et-Loire).

Culture de pommes de terre...non traitée !
Culture de pommes de terre…non traitée !

Suite à un contrôle, en juillet, de la direction régionale de l’Agriculture, Mr Giboulot est convoqué devant le délégué du procureur de la République du tribunal d’instance de Beaune pour une comparution pénale. Initialement prévue le 12 novembre, sa comparution a été reportée à une date ultérieure non encore fixée.

Dans cette convocation, il est reproché au viticulteur un « refus d’effectuer les mesures de protection des végétaux contre les organismes nuisibles en l’espèce en refusant de traiter contre la flavescence dorée ».

Emmanuel Giboulot, qui exploite dix hectares de vignes en biodynamie sur la Côte de Beaune et la Haute-Côte de Nuits, s’explique :

« Je me suis refusé à faire ce traitement. On sait que le traitement systématique ne règle pas le problème. Même les insecticides naturels ne sont pas inoffensifs car ils ne sont pas sélectifs et on détruit toute la faune auxiliaire. Or, notre approche en biodynamie, que l’on applique sur nos vignes depuis les années 1970, est de travailler sur les équilibres biologiques ».

Mr Giboulot encourt jusqu’à six mois d’emprisonnement et 30.000 euros d’amende.

D’autres viticulteurs bio ont cédé sous la pression et ont finalement accepté de traiter leurs vignes (on peut les comprendre…) mais Emmanuel Giboulot, lui, résiste…

Allez, Mr Giboulot, vous n’obtempérez pas ? En prison !!!

 

Une pétition est en ligne ici : http://www.cyberacteurs.org/cyberactions/dame-landes-loi-rien-que-loi-loi-701.html. Signez SVP !

 

Sources :  

http://www.bioalaune.com/fr/actualite-bio/7414/usa-monsanto-fait-payer-des-amendes-aux-agriculteurs-bio

http://bastamag.net

http://www.liberation.fr/terre/2013/11/25/un-viticulteur-poursuivi-pour-avoir-refuse-de-traiter-ses-vignes_961989

 

S’il vous pplaît partagez cet article…ne laissons pas faire les industriels de la mort. Réagissons et combattons ensemble ces atteintes aux libertés fondamentales de travailler dans le respect de la vie.

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