La culture du concombre a toute sa place dans un potager naturel.
Conditions de culture du concombre
Originaire de l’Inde, le concombre est un légume (en réalité un fruit, tout comme la tomate) aujourd’hui largement cultivé et apprécié…
La culture du concombre nécessite de la chaleur : une bonne exposition et un sol se réchauffant bien lui sont bénéfiques.
C’est un légume-fruit qui apprécie également un sol suffisamment riche en matières organiques.
Choix des variétés de concombres
On distingue les concombres destinés à la production de gros fruits et ceux destinés à la production de cornichons, bien que les concombres classiques puissent également être récoltés petits (notamment pour éclaircir des plants trop chargés en fruits) pour en faire des cornichons.
De même, il existe différents types de concombres : épineux ou non, à forcer ou de pleine terre, longs ou demi-longs.
Ces mentions figurent en général sur les sachets de semences.
Notons enfin que certaines variétés sont rarement amères, alors qu’avec d’autres, l’amertume est difficile à éviter… Mais je ne pourrais préciser cela ici, car cela dépend du sol et du climat de chacun.
Voici les principales variétés cultivées en France :
Fruits longs : Verts longs maraîchers (variété traditionnelle productive et résistante aux maladies – fruits de 25 – 30 cm, chair croquante), Rollisons’s Telegraph (variété ancienne destinée principalement à la culture sous serre, mais pouvant également être cultivée en plein champ – très savoureux), Verts long de Chine (variété ancienne très vigoureuse aux fruits très longs, jusqu’à 60 cm !)
Fruits demi-longs : Marketer (précoce et productif), le Généreux (rustique, savoureux)
Cornichons : Vert petit de Paris, Amélioré de Bourbonne, Fin de Maux, Vert de Massy…
Cette liste est bien sûr non exhaustive, j’y parle uniquement des variétés que j’ai déjà cultivées. Aussi, n’hésitez pas à partager les variétés que vous appréciez en rédigeant un petit commentaire en bas de l’article.
Semer les concombres
Semis en pépinière : en mars-avril en godets (les godets ronds de 10/12 cm de diamètre conviennent parfaitement) à l’abri (16 °C minimum) ou sur couche chaude. Placer 3 graines à 2 cm de profondeur dans un terreau enrichi d’un peu de compost bien mûr. Vaporiser pour maintenir le terreau humide (mais sans excès, sinon risque de pourriture des graines). Ne garder qu’un plant par godet. Arroser ensuite régulièrement au pied du plant, mais laissez sécher le terreau légèrement entre 2 arrosages.
Semis directs : en mai, quand le sol est suffisamment réchauffé, semer directement en pleine terre en poquets de 3 graines à 50 cm de distance (ne garder qu’un plant après la levée).
Planter les concombres
Le concombre aime les terres riches en matières organiques.
On aura donc eu soin d’apporter à l’automne du fumier en cours de décomposition sur les carrés de potager destinés à votre culture de concombre,.
Remplissez les trous de plantation avec du compost mûr (bien que le concombre apprécie de la matière mal décomposée, les problèmes sanitaires alors encourus me font abandonner cette solution…)
Plantez à 50 – 60 cm sur des lignes écartées de 60 cm si vous palissez à 1m20 si les pieds resteront rampants.
Arrosez abondamment au pied pour favoriser la reprise du plant.
Concombre grimpant ou rampant ?
Vous disposez de peu d’espace ?
Cultivez le concombre en le faisant grimper sur un grillage (enfin, il grimpera tout seul, grâce à ses vrilles).
Tendez un grillage entre 2 piquets, ou autre grille de chantier (parfaite pour supporter le poids des concombres), ceci sur une hauteur de 1m50 minimum.
Ce mode de culture présente, outre un gain de place, un intérêt non-négligeable.
Les plants de concombre que l’on laisse ramper sur le sol sont plus sujets aux maladies, de par le contact avec d’éventuelles matières organiques, mais aussi parce que moins bien aérés.
Faire grimper les concombres sur un grillage est donc à mon sens la meilleure approche.
Notez que pour une culture de concombre sous serre, il est également possible d’utiliser une simple ficelle, attachée au sommet de la serre, pour y faire grimper le plant.
Entretenir la culture du concombre
Paillez rapidement (sol réchauffé) afin de garder le sol humide.
Des arrosages réguliers, plus fréquents que pour la majorité des légumes, sont indispensables pour éviter l’amertume des fruits.
La taille, à mon sens, n’est pas indispensable… Mais si vous souhaitez néanmoins tailler, pincez la tige principale au-dessus de la 6e feuille (ce qui a pour but de hâter légèrement la production… au détriment du développement futur). On conseille également de tailler après la première feuille suivant un fruit en début de formation, ceci afin de favoriser son grossissement (Je suis plus favorable et je pratique cette taille… quand j’y pense).
Mais le mieux est de faire vos propres essais…
Protéger naturellement une culture de concombre
Cultures associées
Le concombre apprécie le voisinage du maïs (qui pourra alors remplacer utilement les grillages ou grilles de soutien), des pois, de choux, de salades, de haricots, de céleri ou encore de tournesol.
Ravageurs et maladies
Nous n’entrerons pas ici dans le détail de tous les ravageurs et maladies d’une culture de concombre. Mais nous intéresserons aux problèmes les plus couramment rencontrés :
L’oïdium
L’oïdium des cucurbitacées est causé par 2 champignons microscopiques : Erysiphe cichoraceum en extérieur et Sphaerotheca fuliginea sous abri. Il survient par temps chaud (optimum à 27 °C) et humide, bien que certaines souches se développent également par temps sec…
Pour prévenir l’oïdium, évitez les fumures mal décomposées (fumiers frais notamment), planter suffisamment espacé et aérer régulièrement les serres (si vous avez une culture de concombre sous serre).
La décoction de prêle pulvérisée en préventif est utile, mais a un effet limité en conditions particulièrement favorables à la propagation du champignon.
La lutte directe se fait principalement par pulvérisation de soufre (autorisé en bio, mais personnellement, je n’en utilise pas…)
Les pucerons
Les pucerons peuvent causer de véritables ravages dans une culture de concombre. Néanmoins, j’observe en général quelques plants envahis, les autres restant indemnes…
Pour lutter préventivement contre les attaques de pucerons, quelques principes sont à observer :
- Apporter une fertilisation équilibrée en élément nutritifs (les pucerons sont attirés par les plantes contenant beaucoup d’azote) ;
- Planter suffisamment espacé pour éviter la propagation d’un pied à l’autre ;
- Planter des capucines à proximité : les pucerons seront irrésistiblement attirés par elles et laisseront vos concombres tranquilles…
- Favoriser la biodiversité, notamment en préservant des fleurs sauvages (voir en implantant des fleurs ou arbustes à fleurs) particulièrement attractives pour les insectes gros consommateurs de pucerons (coccinelles, chrysopes…).
En lutte directe, de nombreux moyens naturels ont fait leurs preuves :
- Enlever les parties attaquées ;
- Poudrer avec des cendres de bois, du lithothamne ou des poudres de roche ;
- Traiter avec une infusion de tanaisie ou d’absinthe (effet répulsif) ;
- Traiter 3 jours de suite avec une macération d’ortie d’une douzaine d’heures ;
- Soumettre les plants avec un jet d’eau puissant (pauvres pucerons !) ;
- Etc.
Vous rencontrez d’autres soucis ? Postez un petit commentaire en bas, j’y répondrai avec plaisir…
Récolter les concombres
Les concombres proprement dits se récoltent au 2/3 de leur développement, avant de jaunir… Si on les destine à la lactofermentation, il faut alors les récolter à 10-12 cm.
Récoltez les cornichons quotidiennement, sans quoi, ils deviendront trop gros et contiendront des graines (voyez ici si vous voulez justement récupérer des graines de concombre comme semences).
Les pieds de concombre produisent environ pendant 2 mois.
La culture du concombre vous pose t’elle des problèmes ?
Ou vous avez au contraire un savoir-faire à partager ?
Vos commentaires sont attendus ci-dessous…