La culture d’ail est relativement simple et s’adapte à presque tous les climats ou types de sol.
L’ail parfumera nombre de plats et ses vertus médicinales sont nombreuses.
Ce condiment a donc toute sa place dans un potager naturel.
Conditions de Culture de l’Ail
L’ail (Allium Sativum) appartient à la famille des Liliacées du genre Allium. C’est une plante vivace, dont la floraison est rare sous nos climats.
Si l’ail est résistant au gel, il craint par contre les excès d’eau. En conséquence, en sol humide, on le cultivera de préférence sur buttes de terre.
Le paillage est à envisager prudemment pour cette culture (risques de pourritures si le temps est humide…).
Ses besoins en nutriments sont faibles.
En sol suffisamment riche, on évitera toute fumure. Dans le cas contraire, un apport modéré de compost bien décomposé sera suffisant. Les matières organiques fraîches, non compostées sont à proscrire.
Un complément riche en potasse (cendres de bois, vinasse de betteraves, patenkali) en cours de culture favorisera le développement des têtes.
Planter de l’ail
Quand planter l’ail ?
On distingue les variétés d’automne (ail blanc, ail violet) des variétés de printemps (ail rose).
L’ail d’automne sera planté d’octobre à novembre et donnera de meilleurs rendements que les variétés de printemps (plantées en février-mars). Par contre, l’ail de printemps se conserve mieux que celui d’automne.
Pour obtenir des têtes garnies de nombreux caïeux, plantez l’ail de préférence dans une période s’étalant de 5 jours avant la pleine lune jusqu’au jour suivant celle-ci.
En revanche, si votre objectif est plutôt d’avoir de grosses gousses (mais forcément moins nombreuses sur une tête), privilégiez plutôt les jours racines, en lune descendante ou montante (les biodynamistes sont divisés à ce sujet… les 2 sont donc possibles).
Comment planter les caïeux d’ail ?
Choisissez les gousses extérieures des têtes pour la plantation pour obtenir de grosses têtes.
Les gousses intérieures pourront servir de semences destinées à la production d’aillet (ail frais en tige récolté à partir de mois d’avril).
Plantez les gousses la tête en haut, à 2 ou 3 cm de profondeur en lignes distantes de 20 à 25 cm et à 10-12 cm d’écartement sur la ligne.
Quelles cultures associer à l’ail ?
L’ail se cultive traditionnellement en ligne de cultures. Ce qui facilite la plantation et l’entretien.
Mais vous pouvez aussi tout à fait le cultiver de façon « éparpillée » (c’est-à-dire un plant ici et là, isolé au sein d’autres cultures), ou en lignes alternées, par exemple avec les fraisiers (perturbe les insectes et protège de maladies cryptogamiques comme la rouille, le botrytis ou le mildiou par exemple), des carottes (effet répulsif pour la mouche de la carotte), des salades ou autres cultures ne s’étalant pas trop.
Le voisinage de cette plante serait également bénéfique pour les cultures de pommes de terre. On peut donc en mettre en bordure de planches de pommes de terre (mais suffisamment éloignés, sans quoi, les aulx risquent d’être étouffés).
On déconseille par contre les cultures de pois ou de haricots à proximité.
Entretien d’une culture d’ail
Tant que la culture n’est pas paillée, il convient de sarcler entre les lignes et de biner sur la ligne de culture.
Les arrosages ne sont pas utiles (sauf sécheresse extrême).
Ne pas butter.
Récolte et conservation des caïeux
Récoltez les caïeux par temps sec, de fin juin à août, quand le feuillage est à moitié desséché.
Laissez ressuyer sur le sol pendant 2 ou 3 jours avant d’en faire des tresses (idéalement à suspendre au grenier).
Les têtes, ainsi stockées, supporteront des gelées jusqu’à -15 °C et aromatiseront vos plats jusqu’à la prochaine récolte.
Suivi de ma culture d’ail en image
Envisagez peut-être aussi de garnir votre potager avec de le l’ail des ours, une espèce vivace !