Au Potager Bio, laissons la Nature aux commandes !

Le jardinier tire une grande fierté de son potager. Il n’est bien souvent satisfait de son travail que lorsque plus aucune « mauvaise herbe » ne dépasse.

Mais en voulant trop bien faire, ne risque-t-il pas de perturber cet équilibre naturel si savamment orchestré ?

Chaque espèce végétale, selon ses dimensions, selon sa densité, selon son parfum ou encore selon sa texture, abrite ou attire une faune particulière.

De ce fait, en éliminant totalement les « mauvaises herbes » (que personnellement, j’appelle adventices) des bordures du potager, mais aussi des cultures, on détruit l’habitat naturel de nombre d’insectes ou autres animaux.

Or, chaque forme de vie participe de la chaîne alimentaire. Ainsi, c’est tout l’équilibre naturel qui s’en trouve perturbé.

Le prédateur de tel ou tel insecte a disparu, laissant à l’insecte en question l’opportunité de proliférer au-delà de la normale.

Et c’est ainsi qu’un insecte devient un « nuisible » pour nos cultures, obligeant alors le jardinier à traiter…Et l’utilisation d’un insecticide, même biologique, aura alors pour effet (c’est le but) de tuer encore toute une faune, perturbant encore un peu plus ce fragile équilibre naturel.

 

Un petit témoignage des abeilles en cette belle journée ensoleillée (mi-février 2013). Les véroniques ont colonisé mon potager en cette fin d’hiver (semaines précédentes très pluvieuses) et les abeilles y butinent gaiement :

 

 

En préservant au contraire des zones sauvages en bordure du jardin, mais aussi entre bandes de culture (indispensable si le potager est de taille importante), on peut observer facilement une faune abondante et très diversifiée.

Ce petit insecte qui n’a rien de nuisible en soi ne colonise pas nos cultures, car sa population est naturellement régulée.

De même en laissant ici ou là des petits tas de pierres ou de branchages, on va favoriser la diversité animale et donc renforcer cette recherche d’équilibre.

Une mare naturelle attirera d’autres espèces animales comme les batraciens, eux aussi de précieux auxiliaires du jardinier bio.

Depuis que j’agis ainsi (Préservation de grandes herbes sauvages en bordure du potager, bandes
Des zones sauvages sont utiles dans un jardin naturelsauvages entre lignes de cultures, tas de pierres, branchages laissés en vrac…), je n’applique absolument plus aucun traitement.

Mes légumes sont parfaitement sains.

Cette année, mes légumes n’ont été atteints par aucune maladie et les quelques populations « indésirables » observées ici ou là ont rapidement été régulées par leurs prédateurs naturels (Comme les pucerons sur mes fèves par exemple…les coccinelles ont fait un festin !).

Je précise que je cultive professionnellement un peu moins d’un hectare.

Ce qui est possible sur une telle surface l’est encore plus sur un potager familial.

La Nature est bien faite. Cessons de vouloir la dominer. Non seulement c’est peine perdu mais c’est en plus contre-productif.

Cet article vous a intéressé(e) ? N’hésitez pas à laisser un commentaire.

En complément de cet article, je vous invite à écouter une interview à laquelle j’ai répondu sur le blog de Yannick  (Au Potager Bio) :

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