Aujourd’hui, j’ai souhaité partager avec vous la petite expérience de couverture du sol simple et pratique, sous la forme d’un paillage avec des sacs de blé, qu’a mise en oeuvre Jean dans son jardin potager.
Je me livrerai ensuite à une petite étude de cas, avec quelques conseils complémentaires (comme je le ferais si une telle pratique était soumise à mon analyse dans le cadre des conseils personnalisés).
Mais en attendant, laissons la parole à Jean.
Gilles
Bonjour Gilles.
C’est la première fois que j’interviens sur ton blog.
Je veux tout d’abord te remercier pour tout ce que tu nous y apprends. Une vraie mine d’or :-)))
Et aussi, je voulais partager une expérience que je fais cette année, à savoir le paillage avec des sacs papier de mes plantations.
Les boulangers utilisent de la farine qui leur est livrée en sacs de 25 kg.
Je récupère ces sacs (Et au passage les pains de la veille invendus pour mes ânes :-)) ) et en découpe le fond plus un côté ou les deux cotés suivant la forme dont j’ai besoin.
Après les avoir entaillés (fente sur le côté ou croix au milieu), je les dépose sur mes plants et au besoin rajoute un peu de terre sur le pourtour ou des masses pour les maintenir au sol en cas de vent.
Ça maintient la fraîcheur et calme les adventices. Génial :-))
En plus, ça ne coûte rien et c’est biodégradable : en fin de saison, ils finiront sur le tas de compost.
Voilà pour ma petite expérience à partager.
Si ça peut aider quelqu’un, tant mieux.
Bien cordialement,
Jean
(Bouches du Rhône)
Voici maintenant ma petite analyse et quelques conseils pour améliorer cela.
Petit avertissement
Attention, je vois des inscriptions sur les sacs… Les encres sont polluantes et non biodégradables.
Je vous recommande donc de les enlever (s’il s’agit d’un papier collé sur le sac) ou de n’utiliser que des parties ne comportant pas d’inscriptions.
Intérêts du paillage avec des sacs de blé
On retrouve assez fréquemment ce type de couverture avec des cartons. Le principe est sensiblement le même. Vous pouvez donc tout à fait adapter cela pour des cartons.
Comme le précise Jean, cette pratique a 3 intérêts majeurs :
- Les sacs de blé vont empêcher les repousses d’adventices ;
- Ils vont maintenir une certaine fraîcheur dans le sol ;
- C’est de la récupération et cela ne coûte donc rien.
À cela, j’ajouterais :
- Qu’ils vont, comme toute couverture du sol, protéger le sol de l’érosion ;
- Fournir un peu (bon très peu et surtout à condition de les laisser se décomposer sur place…) de matières carbonées au sol, contribuant ainsi à améliorer sa structure.
Mais voyons comment nous pouvons encore améliorer cela…
Optimiser ce paillage avec des sacs de blé
Ces sacs de blé n’apportent aucun élément minéral directement assimilable par les cultures.
Aussi, à moins d’une terre suffisamment vivante et fertile, pour que les plantes cultivées aient suffisamment de nourriture à leur disposition, il est, à mon sens, essentiel d’apporter au préalable du compost ou autre engrais organique.
Si ce n’est par l’infime quantité de matières carbonées qu’ils apporteront au sol en se décomposant (encore une fois, seulement si on les laisse en place), les sacs de blé n’enrichiront pas la terre.
Pour ma part, je partirais alors dans une optique plus durable en utilisant ce procédé comme point de départ à une couverture permanente du sol (c’est ce que je fais avec des cartons, comme nombre d’entre-vous).
En résumé, voici comment je procéderais :
- Après avoir quelque peu ameubli le sol à la Grelinette (l’air est indispensable au développement de la vie…), j’épandrais une fine couche de compost. Ce compost constituera une nourriture rapidement assimilable pour les plantes cultivées ;
- Je poserais ensuite les sacs (ou cartons) sur le sol. Nous avons donc là la première protection du sol, qui sera encore améliorée avec le point suivant…
- Je les recouvrirais de matériaux végétaux variés au fil des saisons (tontes, feuilles, déchets verts, BRF…). En se décomposant, ces matériaux vont amender le sol (c’est-à-dire y favoriser le développement de la vie et l’enrichir durablement)
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Menez-vous aussi vos petites (ou grandes) expériences au jardin ? N’hésitez pas à me les communiquer. C’est avec plaisir que je les relaierai alors sur le blog.